vendredi 30 avril 2010

le sable et la vague


La pureté seule est invisible
le soir aussi lorsque ombre et lumière
occupées à brasser les mystères
nous oublient un instant.
Adam Zagajewski


AU LOIN LES VAGUES

Dans tes profondeurs
nuit d'été dans l'air muet
où l'esprit fait sa demeure
accordé au monde qui repose
mes voyages m'ouvraient
au-delà des mots
l'immensité
et le ciel peut-être me voyait
souffle à peine
dans le bleu des harmonies


J'avais la mer encore à la bouche
l'air était d'iode et de sel
la longueur des vagues poursuivait
mes pas de sable
quand s'approchent les crépuscules
mes pensées avaient le goût de l'oursin
le mordant des fraîcheurs
qui courent au hasard
lourdes du souvenir
de profondeurs obscures


L'air était d'iode et de sel
parsemé de cigales jeunes
brodé de mas chaume et blanc
le sable et la vague étaient le royaume
la conquête du cheval aux longs crins
sous les sommets dorés ou flottent les flamands roses
le parfum des sirènes fleurissait l'air des jours
la légende et l'aventure nous mangeaient dans la main
parmi les sarments qui marchaient au pas
sous les rochers cathares

jeudi 29 avril 2010



Aucun commentaire: