Redites-moi mes
cheveux de fillette blonde
Par le coiffeur mis à
mort
Quand j’étais petit
prince en chasuble immaculée
Parmi les effluves de
Cologne
Redites-moi ces
nouveaux mondes qui mangent les yeux
Les musiques de fête qui
bondissent et s’éparpillent
Redites-moi l’aumônière
de bonbons les larmes inconsolables
Les bras hospitaliers
que la crainte implore
A travers mars en
kermesse terra incognita ensoleillée
J’étais déjà morose quand
on doit rire
Ignorant que pleurer
ne se fait pas dans les lieux de plaisir
Moi l’immolé qu’on livre
au photographe
Moi qui pleure où l’on
s’amuse
Qui fuit les voluptés
de la barbe à papa
Et ces mystères atroces
qui fascinent
Douceurs délectables qu’on
hésite à caresser
mardi 9 juillet 2019
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