vendredi 22 août 2014

IMPERIUM




IMPéRIAL

Jusqu’à Paris jusqu’à la mer
La transparence est en voyage
Elle emporte dans ses flots mon regard
Une feuille et sa couleur citron

Cet été qui a perdu sa route
Laisse couler comme un troupeau d’alpage
L’or précieux qui rutile et mange les ombres
Je suis l’Etrusque berger et l'agnelle qui broute

Coule sur moi cascade d’Adriana
Laisse-moi savourer la grappe qu’effleura Dionysos
Laisse-moi caresser le marbre nu comme un nuage
Laisse couler en longues voluptés dans ma bouche
Le miel et l’or à l’ombre des arcades

Laisse-moi l’illusion d’être en péplum impérial Hadrien
Parce que j’ai rencontré d’un rayon la divine splendeur
Revêtu d’or et d’après-midi dérobée à la mort


vendredi 22 août 2014