mardi 27 novembre 2018

PROVENCE


Sur quelle rivière comme fétus de roseaux
Posent-elles leurs peintures aux battements sinueux
Sur quelle rivière emporté le reflet des vacances
Se souvient-il du cri des couleurs sur le port
Des saveurs qu’inventaient mer et Provence

A Aigues Mortes au pied des murailles où  s’affichait
Sur les manades la blanche fierté des chevaux
Les taureaux obscurs comme des légendes incroyables
Les mas lourds de l’été coiffés de blancheur
Les arènes qui s’apprêtaient au sang aux offrandes

Provence province où un empire s’invitait parmi les amandiers
Semant la garrigue stérile de prodiges et d'aqueducs 
De ses marbres de ses dieux aux yeux lourds des anciens mystères 
Et d'une sagesse fière d’honorer Minerve en ses temples


Provence province des premières odyssée 
De mes premières cigales
Où étincelle parmi le roc le torrent lumineux
Où des sardanes s’enflamment au soleil 
Quand murmure le galoubet
Quand les bonnets s’envolent par-dessus le moulin de Daudet
Et que les jeunesses s’écoulent sous le pont du Gard

mardi 27 novembre 2018




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