Sur quelle rivière
comme fétus de roseaux
Posent-elles leurs
peintures aux battements sinueux
Sur quelle rivière emporté
le reflet des vacances
Se souvient-il du cri des couleurs sur le port
Des saveurs qu’inventaient mer et Provence
A Aigues Mortes au pied des murailles où s’affichait
Sur les manades la blanche fierté des chevaux
Les taureaux obscurs
comme des légendes incroyables
Les mas lourds de
l’été coiffés de blancheur
Les arènes qui s’apprêtaient au sang aux offrandes
Provence province où
un empire s’invitait parmi les amandiers
Semant la garrigue stérile de prodiges et d'aqueducs
De ses marbres de ses
dieux aux yeux lourds des anciens mystères
Et d'une sagesse fière d’honorer Minerve en ses temples
Provence province des
premières odyssée
De mes premières cigales
De mes premières cigales
Où étincelle parmi le
roc le torrent lumineux
Où des sardanes s’enflamment
au soleil
Quand murmure le galoubet
Quand murmure le galoubet
Quand les bonnets
s’envolent par-dessus le moulin de Daudet
Et que les jeunesses
s’écoulent sous le pont du Gard
mardi 27 novembre
2018
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