J’écris pour les méchants
Pour oublier que je
suis doux
Comme un après-midi
d’été
On m’a laissé m’éteindre tout enfant
On a marché sur mes
cendres
Et brûlé tous mes
livres
Le sang de ma
vengeance
Parle rancune
Il est encore
bouillant
On m’a laissé
m’éteindre tout enfant
Il est encore
bouillant
Mon orgueil déchiré
Qui faisait rire les
filles
Tassé dans un coin
oublié
J’étais transparent
comme l’air
Je n’avais que la
peau sur les os
Comme les chiens
pendant la guerre
Quand l’ennemi était
vainqueur
On vivait dans les
caves
Survivantes des
maisons
On croisait dans les
rues des chevaux
Morts
Près de l’éclat doré
des clairons essoufflés
Gisaient les soldats
Morts
Les canaris n’avaient
plus de maître
Les chiens se
taisaient à la vue d’un pistolet
Ils hurlaient à la
mort
Le dernier tirailleur
à chéchia rouge
N’a pas échappé à la
balle féroce
Sa tombe à peine
creusée voilerait mal
Son corps livré à la
terre
Comme toujours
La jolie guerre a
gagné
Loin des palmes et du
soleil natal
Le destin s’est moqué
8 avril 2017
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