dimanche 30 avril 2017

sur mes cendres




J’écris  pour les méchants
Pour oublier que je suis doux
Comme un après-midi d’été

 On m’a laissé m’éteindre tout enfant
On a marché sur mes cendres
Et brûlé tous mes livres

Le sang de ma vengeance
Parle rancune
Il est encore bouillant
On m’a laissé m’éteindre tout enfant

Il est encore bouillant
Mon orgueil déchiré
Qui faisait rire les filles
Tassé dans un coin oublié

J’étais transparent comme l’air
Je n’avais que la peau sur les os
Comme les chiens pendant la guerre

Quand l’ennemi était vainqueur
On vivait dans les caves
Survivantes des maisons

On croisait dans les rues des chevaux
Morts
Près de l’éclat doré des clairons essoufflés
Gisaient les soldats
Morts

Les canaris n’avaient plus de maître
Les chiens se taisaient à la vue d’un pistolet
Ils hurlaient à la mort

Le dernier tirailleur à chéchia rouge
N’a pas échappé à la balle féroce
Sa tombe à peine creusée voilerait mal
Son corps livré à la terre

Comme toujours
La jolie guerre a gagné
Loin des palmes et du soleil natal
Le destin s’est moqué


8 avril 2017

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