mercredi 29 août 2018

ÇA N’EXISTE PAS


J’ouvre les volets sur la grève de la cour
En bas tu ne lèves pas la tête
Ton envol ton élan jusqu’à la fenêtre
Ça n’existe pas j’ai dû me tromper de paysage

Que tu ne me donnes pas à caresser ta solide petite tête
Ça n’existe pas j’ai dû me tromper de matin
Que tu n'envahisses pas la maison
Sans convoquer d’un miaulement la maisonnée

Les croquettes sont là Princesse
Double ration vas-tu les dédaigner serais-tu attendue
 Une autre tâche plus urgente
T’a ce matin-ci longuement appelée

Tu courais essoufflée dans ton rêve
Tu t’attardais insistant d’une dernière patience
Jusqu’au souffle désespéré
Au long gémissement qui sait qu’il est trop tard


Oui ça n’existe pas ce jour n’a pas de nom
Pour nos caresses tu avais ton manteau de reine soyeux
Ta délicate structure était chaude sous nos mains
Sanctuaire d’une rencontre où battait ton cœur

Mais déjà ton regard fiévreux se noyait
Dans les ténèbres du deuil et des adieux
à l’irrémédiable instant où le monde s’éteint

Quand il n’y a plus rien à lui demander
Où ce n’est plus toi que l’on voit
Présence invisible déjà dans l’abime 
Où ton souffle s’est perdu



mercredi 29 août 2018


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