J’ouvre les volets sur
la grève de la cour
En bas tu ne lèves
pas la tête
Ton envol ton élan
jusqu’à la fenêtre
Ça n’existe pas j’ai
dû me tromper de paysage
Que tu ne me donnes pas à caresser ta solide petite tête
Ça n’existe pas j’ai
dû me tromper de matin
Que tu n'envahisses pas la
maison
Sans convoquer d’un
miaulement la maisonnée
Les croquettes sont
là Princesse
Double ration vas-tu
les dédaigner serais-tu attendue
Une autre tâche plus urgente
T’a ce matin-ci longuement
appelée
Tu courais essoufflée
dans ton rêve
Tu t’attardais insistant
d’une dernière patience
Jusqu’au souffle
désespéré
Au long gémissement qui
sait qu’il est trop tard
Oui ça n’existe pas ce jour n’a pas de nom
Pour nos caresses tu avais ton manteau de reine soyeux
Ta délicate structure était chaude sous nos mains
Sanctuaire d’une rencontre où battait ton cœur
Mais déjà
ton regard fiévreux se noyait
Dans les
ténèbres du deuil et des adieux
à l’irrémédiable instant où le monde s’éteint
Quand il n’y a plus rien à lui demander
Où ce n’est plus toi que l’on voit
Présence invisible déjà dans l’abime
Où ton souffle s’est perdu
Où ton souffle s’est perdu
mercredi 29 août 2018
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