Si je m’en allais
vers la Provence
Casqué de blanc chassant
Tarasque et autres bêtes
Vers la Tour Magne et
Fontvieille mistral en tête
Si je m’en allais
imprégné de lavande et de romarin
Anéanti de torpeur camarguaise
Où vole le flamant
rose où dans les arènes
Flotte des taureaux en sang la cruelle beauté
Si je m’en allais
vers les bonheurs de jeunesse retrouvés
Quand dans la forêt
des amandiers sous le joyau du soleil
Venait bourdonner le
chant nouveau de cigales fébriles
Et se révéler l’aigrette
parmi les sombres troupeaux
Si je m’en allais
encore une fois savourer les blancheurs helléniques
La sagesse vive de Socrate
Praxitèle et l’accent de Pagnol
La fraîcheur des
patios les pommes d’or et le luth espagnol
Si je m’en allais mon
départ me serait plus léger
Comme la brise du
soir quand s’allume un crépuscule
dimanche 15 septembre
2019
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