dimanche 5 avril 2020

CELTIQUES



Le soir n’a pas d’horizon
Et la nuit allumée
Tremble dans nos corps

En vagues sur le rivage
Elle bondit infatigable
Et le sable boit la mer

Dans les bras de la nuit
Serrés à perdre haleine
Nous allumons la pénombre

Nous marchons sur des rêves
Jusqu’au fleuve
Jusqu’à son pont de dentelle

Comme de verres qu’on brise
La nuit bouillonne de voix mêlées
Et l’air fleurit d’accents de bière

La foule brûlante
Emplit le temps
Et se presse avant l’heure

Marcheurs de la nuit
D’une démarche douce et longue
Nous marchons sur les rêves
Sûrs que c’est un autre monde

Vendredi 3 avril 2020

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