lundi 3 décembre 2007

quatre-vingt dix neuvièmes rugissants




Ben dites-donc, ça soufflait tant que c'en était impressionnant, c'te nuit !  
Presque la tempête de  1999.
Le soleil fait des efforts ce matin, alors, vite un poème qui décoiffe :



LES CHAMPS DE FEU


Plus jamais nous n'aurons

Ce même feu sur l'horizon

Blizzard d'escarbilles

Couchant de glace

Dimanche en feu

Rasoir gelé

Qui dévorait la peau


Plus jamais la bourrasque à l'assaut

D'un grand Nord incendié

Versant son éclat triomphal

La neige mangeant nos pas

Et le volcan froid du soleil

Calcinant de lumière

Les pâleurs de l'Arctique



La colline inondée d'or répandu

De joyaux en mitraille allumés

Un pays de vent debout soufflant

L'Eldorado d'éléments enflammés

Vaisseau secret et rouge

D'un monde inespéré

Que jamais n'entrevit même un conquistador


Il nous reste un pays

Pour rêver de trésors

Il reste un paysage

Nous étions de passage