À qui voit fuir l’eau du temps, chaque jour est précieux et la soif est plus grande. Et la vie bat plus fort quand se pose sur le jour un rayon de soleil ; car ce rayon de soleil, cet artiste, fait des miracles.
JARDIN EDEN
Comme avant l’usine et l’araignée des gares
Quand les haies dentelaient le bocage
Quand les supermarchés n’osaient piétiner
L’herbe du verger et déranger l’oiseau Comme avant l’usine
Quand les haies dentelaient le bocage
Quand les supermarchés n’osaient piétiner
L’herbe du verger et déranger l’oiseau Comme avant l’usine
Apprivoiser le soleil sur terre et l’arbre qui soupire
Dans la porte du printemps prêt à sourire
Caresser de l’iris curieux les couteaux déjà verts
Peindre le cœur qui espère du pinceau du regard
Comme avant l’usine
Comme avant l’usine Ouvrir grand les yeux comme au jour où les maisons
Au soleil tout mouillé de rosée
Se posaient comme un pivert timide
Pour mieux voir au matin la saison revenue
mardi 18 mars 2008