LES MOTS DU CRÉPUSCULE
Le jour va s’en aller
sans que la révélation soit venue
Ne s’était-il levé que pour être le gardien du silence
Sans même que le soleil ait eu son mot à dire
Lui et sa clarté qui n’en dit pas plus
Que le silence de l’ombre
Ne s’était-il levé que pour être le gardien du silence
Sans même que le soleil ait eu son mot à dire
Lui et sa clarté qui n’en dit pas plus
Que le silence de l’ombre
Lui qui sème l’illusion de la vie et des couleurs
Dans les pensées et le regard et laisse croire qu’on peut saisir le monde
Empli de sève Baigné de rayons
Enraciné comme l’arbre dans la terre maternelle
Parce qu’on aurait la sensibilité des fleurs Epanouies à la chaleur
Mais la terre est
grise et le jour s’attriste déjà
Déjà il parle moins clair Il a mis à mal l’illusion et ses baumes
De magicien illuminé Et notre réalité fond
Comme un sucre laisse sur la langue sa douceur
Avalé dans le caprice délicieux d’un vice consolateur
Déjà il parle moins clair Il a mis à mal l’illusion et ses baumes
De magicien illuminé Et notre réalité fond
Comme un sucre laisse sur la langue sa douceur
Avalé dans le caprice délicieux d’un vice consolateur
Bientôt sur l’existence
des heures on fermera les volets
Et ce qui a été ne sera que nuit qu’on enferme au dehors
Comme le pont-levis sur le château se relève
Qui ce soir fera ses singeries d’univers sans portes
Monde de torches et de paroles en l’air
Et ce qui a été ne sera que nuit qu’on enferme au dehors
Comme le pont-levis sur le château se relève
Qui ce soir fera ses singeries d’univers sans portes
Monde de torches et de paroles en l’air
dimanche 11 mars 2012