SPLENDIDE OU TRISTE ?
Le jour fait paître
ses ténèbres
Parmi les immeubles
géomètres
Dans le crépuscule
saignent les fantômes
Vagabonds dans les
ruines verdies
Des anges pleurent la
lumière
La pierre avait dans
les siècles sa place vénérée
En pays d’histoire et
de gens
La beauté parlait aux
rêves et faisait demeure
La bête bétonnière
morte ou vive
Laisse en héritage
ses jardins de laideur
Où le scraper
exsangue racle le désert et la peur
Il flotte sur la vie
l’air carbonisé et son odeur
Le regard maigre
affamé d’argent Les foules sont en guerre
On leur avait caché
que c’était Dieu vraiment
mardi 15 mai
2012