Si au dehors on n’a plus
sous le soleil
Rien à faire rien à dire
Rien à faire rien à dire
S’emprisonner l’esprit
en soi-même est bien pire
Là où l’esprit dort tout gris au fond
de la mer vagabonde
De lugubres fantasmes
dessinent d’autres mondes
On est pauvre corail cheveux flottants
À regarder dans le
flot
Battre le pouls du poulpe
Ou transparaître la méduse
Pâle spectre d’ortie qui
fuse
Ou contempler
jusqu’au bout la baleine
Interminable antique et taciturne
Si au dehors il n’y a
plus sous le soleil rien à dire
S’emprisonner
l’esprit en soi-même est bien pire
Des écailles vous
poussent et des nageoires sur le dos
De silence en silence
de branchie en branchie on respire
Chez le poissonnier
on pourrait finir en dos de cabillaud
Prenez si m’en croyez
l’air au dehors
Pas de branchie
réservez à vos bronches
Moins mouillé
meilleur sort
A la limande préférez
au lit l’amante
Mieux vaut qu’être
piqué et pêché
Savourer la poésie du
péché
11/07/2017
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