J'ai plus de livres qu’en abritait l'Egypte
Ma chambre est l'asile pour oiseaux de l'Alexandrina
En colonie sur mes parquets tels pépins de pastèque
Romans études essais poésie récits de voyage
Guettent amusés les chutes que l’on fait à mon âge
Mon amour des bouquins s’étend à la ronde à tous
Dont le grand nombre prend la poussière et je tousse
Ma chambre plus qu’un hypogée dans la vallée des Rois
Héberge la science du monde que j’accueille sous mon toit
Je suis la Mazarine la Wren la Bibliothèque de France
D’en sortir sans fracture j’ai laissé toute espérance
à me reposer de la sieste j’y passe
Mes après-midi fatiguées
Avec le souvenir des lectures de jadis
samedi 30 mars 2019

Croire à sa conquête en chérir le mirage
Comme l’avare au creux d’un secret se régale
Etreindre la toile du chef-d’œuvre magique
Où pour soi seul la touche du génie éclate et parle
Sur la scène caressé de mille regards affamés
Cible du désir presqu’irréel Napoléon transcendé
Comme le sphinx dans une illusion d’éternité
Être l'Alexandre du dollar banquier imperator
Puis cassé et perclus c’est le dernier
rappel
Voici le croque mort le même pour tous
En coulisse on est attendu le Commandeur est là
Qui accomplira consciencieux son nécessaire office
28/02/19
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