lundi 17 décembre 2007

L'écureuil




  Quand les arbres étaient encore habillés, je me languissais du ballet de l'écureuil espiègle, dans les arbres de la haie.
Depuis l'effeuillage, les arbres révèlent tout et, en particulier, l'acrobate aérien dont la voltige me manquait.
Quel virtuose, hybride entre l'oiseau-mouche, frénétique et fou de vitesse, et le dauphin ou le reptile glissant comme une vague, avec des pauses pour satisfaire sa curiosité d'explorateur quand il se dissimule, n'offrant au regard que son panache, qui vit sa vie et impose sa séduction élégante et gracile !



CASSE-NOISETTES

Si devant la folie qu'il danse
Dans les arbres
Je m'attarde
Il me faut m'en aller

L'écureuil inflexible me gronde
à ses jeux insouciants et pudiques
Effréné il s'adonne
Discret fidèle et concentré
Sur sa petite idée
Retrouver le fruit de ce dernier été

Parfois dans l'herbe
Il m'oublie
Gracieux entre deux brins
Puis soudain je suis l'intrus le coquin
Noyé d'horreur à ma vue
De peur il explose

Fusée rousse
Derrière le tronc
Il fuit avec panache
Il me faut m'en aller sans tarder

Car inflexible et courroucé
D'en haut l'écureuil empétardé
M'a moi monde d'en bas
Plus loin que les enfers
Que le Styx et Cerbère
Plus bas que terre
Exilé