jeudi 12 juillet 2012




Le concerto en ré mineur de Sibelius


Je me disais
Qu’on le joue pour mes funérailles

Comme un chant d’oiseau

Comme une âme qui s’envole en douceur

Les gens se sentiraient apaisés recueillis

Dans un bonheur exalté d’amoureux


J’écoute et voici venir la vérité

La beauté en mineur qui ne rit pas toujours

Le drame est proche La mélodie s’y perd

On dirait qu’on souffre et qu’on saigne

Les esprits s’enfuient après le Sabbat

Comme dans la Symphonie de Berlioz

C’est l’orage la noyade la fin peut-être


Une paix grave et douloureuse se pose

Un rideau gris sur les meubles du salon vide

Le jour éteint ses lumières Le monde est pesant

Le violon résiste dans le noir Son envol s’arrache aux ténèbres

Qui lacèrent Paganini dans le cimetière du silence

Non décidément ce Concerto attristerait les morts


mercredi 11 juillet 2012

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