Le concerto en ré mineur de Sibelius
Je me disais
Qu’on le joue pour mes funérailles
Qu’on le joue pour mes funérailles
Comme un chant
d’oiseau
Comme une âme qui
s’envole en douceur
Les gens se
sentiraient apaisés recueillis
Dans un bonheur
exalté d’amoureux
J’écoute et voici
venir la vérité
La beauté en mineur
qui ne rit pas toujours
Le drame est proche
La mélodie s’y perd
On dirait qu’on
souffre et qu’on saigne
Les esprits
s’enfuient après le Sabbat
Comme dans la
Symphonie de Berlioz
C’est l’orage la
noyade la fin peut-être
Une paix grave et
douloureuse se pose
Un rideau gris sur
les meubles du salon vide
Le jour éteint ses
lumières Le monde est pesant
Le violon résiste
dans le noir Son envol s’arrache aux ténèbres
Qui lacèrent Paganini
dans le cimetière du silence
Non décidément ce
Concerto attristerait les morts
mercredi 11 juillet
2012
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