Ces brumes du petit
matin
Quand le jour ne
connaît pas son nom
Qu’il arbore déjà l’or
et les diamants
D’une promesse de
folle munificence
Cette épiphanie
voilée d’inconnu
Caresse soyeuse comme
un duvet sur l’air apaisé
Quand le verbe se tait
sur le bout de la langue
Comme un corps timide
dans sa nudité rayonnante
Dans la forêt des
convenances froides
Bijoux et ornements
d’un monument bienveillant
Qui abrite sous ses
voûtes émouvantes
Les obscurs horizons les
plongées de Lautréamont
Les navigations d’Ulysse
les méninges en cavale
De Nerval les démences
buissonnières de Rimbaud
Voilà tout mon
solfège
L’héritage des
chansons du barde
Comme quelque part la
mélodie familière
Au creux d’un sentier
poudreux
Qui sent la garrigue
et le troupeau qui rentre
Comme avant les mines
les grisous
Et le règne assourdissant
Des aciers brutaux des
fontes sonores
Bourreaux des
douceurs angevines
vendredi 24 août 2018
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