Les mots endormis dans la sagesse des livres
Quand on les tire du
sommeil ont le fil du rasoir
Ils ont de la flèche du
couteau la morsure qui déchire
Ils blessent les cœurs
meurtrissent l’âme et bien pire
Les mots perfides de
fiel et de fiction s’enivrent
Leur lame efface les sourires ils étranglent l’espoir
Ne touchez pas aux
mots dans la boîte de Pandore
Car certains sèment le tourment c’est prouvé
Le silence de Minerve
est le seul trésor
Rester de marbre muet
vaut de l’or
mercredi 17 juillet
2019
"Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l'oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez Calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil ; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ?" Beaumarchais Le Barbier de Séville
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