jeudi 10 octobre 2019

ART POÉTIQUE


Dans le clair-obscur des chandeliers
Les chamarrures et la moire toujours
Charment les mots dansant au bal masqué

Quand le soleil est incendie
Et quand parle clair et net
L’architecture du monde

Le poème est la basilique formidable
Ouverte à deux battants
Aux prières faciles qui s’y recueillent

Mais la vie paisible toujours espère
Quelque épouvante perverse quelque orage
Dans l’uniformité des jours trop lisses

Quelques nuages de cruauté
Ou des rafales des griffures
Sur la douceur naïve d’heures trop limpides

La vie espère la surprise le sursaut
Qui ébranle l’abîme frêle des rêveries
Entrouvrant de mystérieux crépuscules

Les douceurs fugaces d’être Petit Poucet
Perdu à la nuit tombée à la croisée
Des chemins où l’on ne sait quelle voie choisir

Ma poésie savoure la fraîcheur
Et la brûlure des labyrinthes sonores
Sous les pas de qui cherche
Le silence de la révélation

jeudi 10 octobre 2019

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