mardi 26 novembre 2019

Vieillesse frileuse


Vieillesse frileuse tu crains de saluer le soleil d’hiver
Venu pourtant vêtir d’or les secondes qui sommeillent
Parcourues naguère d’un si bon pas les yeux éblouis
De découvertes ignorant pièges et embarras pervers

Vieillesse frileuse à peine entrevue la gaîté des rayons
Et l’élégant éclat dentelé de la feuille morte du bouleau
Déjà les vestiges mouillés de l’automne en haillons
Viennent éteindre tes fragiles espoirs consolateurs

Vieillesse frileuse déjà le gris à la mode s’affiche
Sur le visage renfrogné d’une après-midi indolente
Sortiras-tu ta philosophie de comptoir de sa soupente
Où seras-tu Sénèque stoïque et brillant qui se fiche
De la cigüe ?

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